Le

grand

secours

Paul est écrivain, poète. Un matin glacial de janvier, il est invité par Candice, une professeure de français, à donner un atelier d’écriture dans un lycée de Bondy. Peu avant le début des cours, aux abords de l’établissement, une altercation éclate entre un élève et un homme au physique imposant. Les insultes et les échanges de coups sont filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. Mo, un lycéen sans histoire, amoureux des mots et de la belle Sara, suit l’homme dans le bus, et parvient à photographier son portefeuille d’où l’on distingue, à côté de sa carte de transport, une carte rayée d’un bandeau tricolore, comme celle que «brandissent les flics». Alors que les élèves sont en classe, la colère enfle sur internet et va embraser le quartier, puis le lycée.

Écrivain en prise avec le réel, auteur de neuf romans, par ailleurs lui-même professeur, Thomas B. Reverdy fait d’un lycée de Bondy le catalyseur des maux de la société et des enseignants, mais aussi le seul « grand secours » qui désigne, dans les théâtres, la vanne anti-incendie. Au cours de cette journée pas comme les autres, l’éducation, la transmission de la poésie, du langage et de la culture apparaissent comme le combat à mener et le meilleur moyen de sauver les élèves.

Compagnon de route d’Oh les beaux jours ! depuis plusieurs années (on le retrouve régulièrement dans les siestes acoustiques), JP Nataf, rockeur pop et fondateur du groupe à succès Les Innocents, accompagne de sa guitare lancinante la montée en tension de ce thriller poético-social. Prêtant sa voix à l’écriture rythmée de Thomas B. Reverdy, il scande, rappe et restitue avec énergie la musicalité de la langue des banlieues.